mercredi 15 janvier à 20:30
L'Arrosoir-Philo revient !
Après un trimestre de vacances supplémentaire... le-revoilà-le-revoilou avec ses interrogations et sa volonté de les partager pour une intelligence collective afin de mieux appréhender notre monde et de s'y mouvoir plus facilement ! Enfin, c'est le souhait de ces Arrosoirs-Philo !
Voici le thème de rentrée que je vous propose :
Morale - Justice : un couple aux relations impossibles ?
Pour ceux qui ont connu -ou fait- Mai 68 (oh ! que c'est loin !) la libération sexuelle était à l'oeuvre, suite à des années, voire des générations, d'interdits d'ordre religieux, sociétal, moral. Ces années 68 et post-68 ont brisé les carcans de pensées et d'actes relevant du domaine des relations sexuelles.
Pour cette génération (aujourd'hui les retraités !) il était de bon ton de transgresser aussi bien les classes sociales que les classes d'âge pour tout ce qui se rapportait au sexuel, à tel point que les lignes morales s'en sont trouvées bousculées et même ont parfois devancé certaines velléités de réalisation personnelle, à l'époque on ne parlait guère de "développement personnel".
A présent, en suivant de près l'actualité judiciaire très prolixe des derniers mois : Procès Mazan, Mee too, révélations dans le monde du cinéma..., les lignes de la morale sont si mouvantes que la justice se trouve confrontée à régler ces distorsions.
Ainsi, on constate qu'aux verdicts rendus subsiste un sentiment d'injustice soit du côté des tenants d'une nouvelle morale où ces verdicts ne sont pas assez sévères, soit aux tenants d'une liberté qu'ils le sont trop.
Alors où situer dans les mouvances inéluctables de la morale ce sentiment de justice ? La justice doit-elle épouser la morale ou même la façonner ? La morale doit-elle être mère de la justice ?
Dans un monde où la prolifération des moyens de communication ne s'avère pas vraiment garante de leur qualité, quels sont les ressorts de pensée mobilisés pour trouver un apaisement dans ce couple parfois infernal que forment la morale et la justice ?
J'aimerais que nous nous retrouvions autour de ces questionnements, mon souhait n'étant pas de défendre une morale particulière, ni de faire le procès de certaines formes de liberté sexuelle, mais d'essayer d'estimer comment les tensions de la morale peuvent influer la justice, et comment la justice peut préserver son indépendance.
Comme à l'accoutumée, pour garantir la liberté d'expression, nous ne porterons aucun jugement sur nos échanges, convaincue que cette confiance y est primordiale afin de partager nos interrogations, incompréhensions, indignations, espoirs...
Je nous espère nombreux et sereins
Au grand plaisir de se retrouver
Marthe